LE PATRIMOINE DU CHAROLAIS REGALE ET RAVIT TOUT A LA FOIS
Tout au sud* de la région, la Bourgogne a aussi sa petite Venise (eh oui!) grâce aux détours de l'Arconce, affluent de la Loire et de la Semence dont les berges fleuries rehaussent la beauté d'une vrai ville, sous-préfecture de surcroît bien qu'elle n'ait pas plus de 2800 habitants ; une démographie en baisse dans un secteur rural pourtant luxuriant voué à l'élevage de la fameuse race à viande, la charolaise !
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Le Charolais n'est pas toujours charollais (photo prise à Autun)
Bizarrerie orthographique
S'il qualifie les habitants de la ville de Charolles ou la ville elle-même, le mot charollais prend
deux L
Par contre, s'il s'agit de la région du Charolais et de sa réputée race bovine, il n'y a qu'un L
Visitée à l'occasion des journées européennes du patrimoine, Charolles avait tout pour nous ravir. D'abord par l'accueil chaleureux reçu dans tous les lieux rencontrés alors qu'en cette occasion, nous n'avions pas la bourse à délier...
Le Syndicat d'initiatives proposait exposition et visites guidées, ainsi qu'un plan de ville facilitant notre itinéraire débutant par le site de l'ancien château, aujourd'hui mairie, encore fier de ses tours de Charles le Téméraire et des Diamants.
La tour du Téméraire
En terrasse au dessus des remparts, le jardin public offre de belles perspectives sur la vallée et permet de localiser les principaux monuments, notamment l'hôpital, surmonté d'un dôme, et le Prieuré devenu un très beau musée où la taille de la pierre rejoint l'art de la céramique, de la faïence et aussi de la peinture avec Jean Laronze.
Petite Venise
L'église de Charolles est si superbe que l'on s'étonne d'apprendre qu'elle n'est que néo-romane, car construite dans la seconde partie du XIXe siècle pour remplacer l'ancienne église Saint-Nizier devenue trop petite. Une très belle construction ! On y apprend un important projet d'orgue franco-flamand. De nombreux restaurants sont hospitaliers en centre-ville, du plus luxueux au plus simple, mais nous avons été raisonnables en choisissant « Le Siècle, entre Lyon et l'Yonne », au très bon rapport qualité-prix, qui nous servit une très goûteuse quenelle de brochet et une excellente tranche de bœuf, du Charolais bien sûr, le tout arrosé de Givry, un premier cru de Bourgogne au tarif doux.
Le Prieuré et ses expos
Un bœuf charolais dont on apprend tout à la Maison du Charolais qui lui est consacrée. Après avoir visité la captivante exposition didactique faisant la promotion de la spécialité locale, on peut, au choix, goûter ou se restaurer avec quelque savoureuse belle pièce juteuse au restaurant de cette maison fort hospitalière.
Au programme de la journée il y avait encore la visite de l'atelier Davoine, guidée par le petit-fils du sculpteur René Davoine, la découverte du groupe folklorique des Gâs du Tsarollais, et celle des four à chaux de Vendenesse-lès-Charolles, mais pour tout cela, il aurait fallu disposer de plus d'une journée, nous y reviendrons, par exemple un mercredi, le jour du marché à la fois forain et fermier, assez intéressant pour avoir été labellisé par la région bourguignonne.
* par la route Charolles n'est qu'à une centaine de km de Lyon, environ 90 km à vol d'oiseau
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