Balade dans l'histoire en moyenne montagne : le mont Beuvray
Il y a bien des manières d'aborder Bibracte, haut lieu historique situé au mont Beuvray, un des plus hauts sommets du Morvan qui dépassant les 800 mètres d'altitude rivalise avec son presque voisin, le Haut Folin, culminant lui à 901 mètres, mais se montrant moins intéressant, l'horizon étant caché par les cimes des arbres. Qu'importe d'ailleurs l'altitude de ces sommets boisés qui n'ont rien d'alpin. Ils sont par contre de vrais trésors naturels et un stade magnifique pour les randonneurs de tout poil.
Visite archéologique guidée.
Bien sûr, on va d'abord à Bibracte pour un voyage de plus de 2000 ans dans le passé puisqu'au carrefour des itinéraires de communications et notamment des voies navigables, Bibracte fut fondé au 2e siècle avant J.-C. par le peuple gaulois des éduens. Protégée par des remparts, elle abrita des milliers d'habitants, accueillit tant Vercingétorix qui y fut proclamé chef de la coalition gauloise que Jules César qui y rédigea ses commentaires sur la Guerre des Gaules, mais fut rapidement abandonnée au profit de la ville nouvelle d'Autun, portant d'abord le nom d'Augustodunum, située plus commodément dans la vallée de l'Arroux à quelques lieues de là.
La chapelle sommitale.
Aujourd'hui Bibracte est à la fois un site archéologique, un milieu naturel, un musée sur la civilisation celtique, un important centre de recherche et de formation sur l'archéologie.
Au départ du musée, les visites guidées sont passionnantes, conduisant le visiteur d'un chantier de fouilles à l'autre, permettant d'en apprendre énormément sur les relations amicales ou tendues qui évoluaient entre les Romains et les Eduens (voir ce site http://www.bibracte.fr/fr/decouvrez/bibracte/la-ville-gauloise_02_01_05.html)
On peut aussi se contenter d'aller à Bibracte pour aller randonner dans la forêt, en toutes saisons.
La descente à travers la futaie
Outre les sentiers balisés de randonnée à partir de Saint-Léger-sous-Beuvray, aimable bourg-étape aimablement commerçante, on peut laisser sa voiture au parking du musée de Bibracte et partir à pied ou à vélo sur la petite route très fortement pentue qui en deux kilomètres permet de gagner le sommet (admirer le panorama de la Chaume, espace dégagé où se trouvent une table d'orientation et un monument. Tout près, une chapelle précédée d'une croix est à admirer à l'ombre des vieux hêtres. Elle se trouve à l'endroit d'un ancien temple gallo romain)
Retour à une altitude plus bucolique
Sur l'autre versant la descente se fait par la petite route également très pentue qui descend vers la Place aux Laides, ce qui n'a rien à voir avec des femmes sans grâce, laides étant une transformation du mot ladre. Il y avait donc, en ce lieu, une communauté de lépreux qui vivaient, comme de coutume, à l'écart de la ville. Après avoir passé le lieu-dit Les Jours, on atteint la départementale 3 qui ramène le randonneur au parking par une pente douce. Comptez environ 9 km soit 2 h 30 d'un pas tranquille.
La balade vaut surtout par la montée à travers les chantiers de fouille du site, et par la descente le long d'une voie qui serpente dans des espaces évoquant la sylve vosgienne. Flore et faune très variées s'y laissent admirer.
Il est également possible de redescendre du mont Beuvray par le GR 131, tout dépend de l'équipement donc vous disposez, mais la route en macadam est assez calme pour n'être point rébarbative. D'autant plus qu'elle fleure bon la résine des conifères
Voir l'article précédent http://labourgognereveleedarnaud.over-blog.com/article-la-gargouille-coquine-de-la-cathedrale-d-autun-110457886.html
et mes autres blogs